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Mindhunter (saison 1 et 2)

Publié le par Gwladys Jativa

Mindhunter (saison 1 et 2)

 

Les fans d’Esprits criminels devraient adorer !

J’ai trouvé extrêmement difficile d’écrire un article sur cette série tellement elle est riche. Et à fortiori sans vous spoiler le scénario. J’ai fait de mon mieux et pour ce faire, je prévois la parution d’un autre article qui parlera uniquement des certaines séquences de la série 😉

Réplique emblématique

« Cette colère que tu ressens, tu la ressens pour toi-même. Je suis fatigué d’être ton bouc émissaire ! J’en ai assez d’être votre reflet. Vous voulez un démon, parce que c’est ce que vous êtes »

Interview de Manson S.2

Résumé.

Nous sommes en 1977. Deux agents du FBI associés à une psychologue tentent de comprendre comment fonctionnent les plus grands criminels de leur époque.

C’est la genèse du BAU.

 

Les personnages principaux.

Holden Ford

 (Jonathan Groff)

Il est passionné. Il veut comprendre, et aimerait sans doute que son travail avec les tueurs en série permettent d’anticiper et d’éviter les crimes.  Et pas seulement d’arrêter les criminels après qu’ils soient passé à l’acte.

Il est tellement passionné par son travail, que parfois il frôle la fascination morbide pour les criminels qu’il rencontre. Heureusement pour lui, Tench est là pour lui tenir la bride et le recadrer chaque fois que nécessaire ! Mais c’est aussi cette passion et ces débordements qui lui permettent de trouver les questions, ou les comportements qui vont libérer la parole chez des êtres humains qui ne se livrent pas facilement.

Il a un petit côté narcissique qui se gargarise de ses propres réussites.

Bill Tench

(Holt McCallany)

Il semble être la colonne vertébrale de cette équipe. Il est solide, fiable, et empli de bon sens. Il sait se remettre en question chaque fois que c’est nécessaire, mais il connait aussi sa ligne de conduite et ses limites.

Il est aussi le garde-fou de son collègue Holden Ford. Sans lui , nul doute que Ford déraperait beaucoup plus souvent et pas forcément pour de bons résultats.

Bill Tench est aussi le seul de l’équipe à avoir une vie de famille : marié et père d’un petit garçon, il doit trouver comment concilier le côté sordide de son travail avec une vie sociale et familiale. Dés le début de la série, on se pose des questions sur l’état de la relation entre Bill et sa femme Nancy. Rien n’est dit clairement, mais il y a tout un tas de silences, de sous-entendus, de malaises, qui laissent penser que quelque chose cloche. Et il y a pour Bill comme un côté récurent entre les malaises à la maison, et les malaises durant les interviews de criminels.

Wendy Carr

(Anna Torv)

Ce personnage pourrait être l’égérie de la série tellement elle ressemble à la mise en scène : froide, analytique, clinique, distante.

Parfois on pourrait presque la qualifier d’hautaine si on ne sentait pas que là aussi, il y a des choses qui sont cachées. Petit à petit on en découvre un peu plus sur elle, mais, tout comme les criminel qu’elle analyse, elle ne se livre pas facilement.

De plus, il est important de se souvenir que nous sommes fin des années 70 : les femmes a des postes importants ne sont pas légions… Et Wendy vient nous rappeler que les droits des femmes ne sont pas  acquis : elle se bat pour être reconnue comme experte dans son domaine comme le serait un homme. Et pour ce faire, elle doit adopter des comportements masculins.

Elle a par ailleurs un petit côté obsessionnel, rigide. Elle ne cesse de rappeler à Ford qu’ils ont établi un protocole, un questionnaire, et qu’il doit le suivre ! Quand elle se trouvera confrontée à un criminel qui ne veut pas répondre à ces fameuses questions, elle commencera à comprendre les raisons qui poussent Ford à sortir du cadre…

 

 

Ce que j’aime dans cette série.

Ici peu d’action, pas d’enquête menées tambour battant. Seulement des entretiens. D’abord entre les deux agents et leur collègue psychologue. Puis avec des tueurs en série. Et à nouveau  entre les personnages de la série. Après avoir mené les interviews, Ford et Tench discutent avec Wendy Car pour tenter de comprendre comment ça se passe dans la tête des ces assassins et essayer ainsi d’identifier les schémas récurrents. Ils créent aussi le code de langage des profilers mais aussi la classification des tueurs en série: on reconnaitra tous les termes employés par les personnages d’Esprits Criminels.

Dans cette série, il est question d’analyses et de réflexions. Qu’est ce qui fait la différence entre le tueur en série et l’homme de la rue ? Qu’est ce qui crée ces dysfonctionnements et ces comportements violents ? Est-ce que le tueur en série né ainsi, ou le devient-il ? Et s’il le devient, pourquoi lui et pas un autre ? Quels sont les facteurs déclencheurs ? Peut-on trouver un schéma récurent chez ces personnes ?

Les trois personnages principaux passent énormément de temps à échanger, discuter, débattre pour tenter de créer un protocole permettant d’identifier les tueurs en série et qui sait peut-être d’anticiper leurs crimes.

 

Ici les créateurs de la série ainsi que Fincher, le réalisateur, ont choisi de montrer ces tueurs comme des hommes : sans les diaboliser, sans les excuser non plus, mais tout simplement comme des êtres humains. Pas de fascination morbide non plus comme on a pu le voir ailleurs. On se retrouve en tête à tête (parfois très flippant, je dois bien le reconnaître) avec des hommes brisés, que la vie n’a pas gâté dès le début : des parents absents ou défaillants, voire maltraitants, des fragilités psychologiques aggravées au fil du temps et qui n’ont jamais été prises en charge, une estime de soi très instable et déstructurée, une vie sexuelle pauvre et/ou dysfonctionnelle. Ils sont pathétiques, effrayants, affligeants. En même temps, cette série amène des questions très inconfortables : n’avons-nous pas tous une part de responsabilité dans la « création » de ces comportements ? Et si ces humains avaient eu une autre enfance, seraient-ils devenus les monstres qu’ils sont devenus ? et si ils avaient reçu plus d’amour et de valorisation ? Que ce serait-il passé ?  

La mise en scène de Fincher est très épurée, presque médicale, clinique. Peu de couleurs, une lumière crue qui ne met personne en valeur et une musique qui est parfois obsessionnelle. Comme les comportements des criminels… Tout cela crée une ambiance lourde, oppressante, inquiétante. En tant que spectateur, on est sur le qui vive tout au long de ces deux saisons. Les séquences d’interviews sont passionnantes et peuvent être vues et revues pour analyse et compréhension. Et il en va de même pour les passages ou les membres de l’équipe décortiquent ces interviews.

  

Une précision importante et j’insiste la dessus : il s’agit de comprendre ce qui se passe dans la tête des tueurs en série. En aucun cas de leur trouver des excuses !

 

Fiche technique. (Source : Wikipédia)

Titre original

Mindhunter

Genre

Policier
Thriller

Création

Joe Penhall

Production

Jim Davidson
David Fincher
Charlize Theron
Ceán Chaffin
Josh Donen

Acteurs principaux

Jonathan Groff
Holt McCallany
Anna Torv
Hannah Gross
Cotter Smith

Musique

Jason Hill

Pays d'origine

États-Unis

Chaîne d'origine

Netflix

Nb. de saisons

2

Nb. d'épisodes

19

Durée

34 à 72 minutes

 

Pour la petite histoire.

Cette série est inspirée du travail de deux agents du FBI :  Robert Ressler et John Douglas. Ce sont eux les fondateurs du Behavioral Analysis Unit (BAU). Mais la série s'inspire aussi du livre éponyme : « Mindhunter » de John Douglas et Mark Olshaker.

Les casting sont très pointus : en effet, les acteurs incarnant les tueurs en série sont choisis pour leur ressemblance physique avec leurs personnages. Et c’est bluffant !

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Cameron Britton à gauche, Ed Kemper à droite
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David Berkowitz alias lé fils de Sam à gauche, Oliver Cooper à droite

 

 

 

 

 

 

 

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Damon Herriman à gauche, Charles Manson à droite

 

 

 

 

 

 

 

Il est à noter que Damon Herriman joue déjà le rôle de Charles Manson dans le film de Tarantino « Once upon a time in Holliwood ».

Cette série génère des réactions totalement opposées : j’ai lu des articles qui encensent la série et d’autres qui la descendent en flamme. Et après avoir vu déjà deux fois les deux premières saisons, je crois qu’il n’y a aucun juste milieu : on l’adore ou on la déteste !  C’est maintenant à vous de voir !

 

Vous avez aimé cet article? Vous avez des questions ? Des remarques ?

Partagez les moi dans les commentaires ! Je serai ravie d’échanger avec vous ! 😉

 

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S
J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et un blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers (lien sur pseudo) A bientôt.
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